Les points chauds ne sont pas fixes!?

Géologie
Verrouillé
marie-claude segui
Messages : 11971
Enregistré le : 24 juin 2008, 06:53
Lieu de travail ou de résidence : Académie de Toulouse
Contact :

Les points chauds ne sont pas fixes!?

Message par marie-claude segui »

Bonjour,

Au lycée, nous disons depuis toujours que les points chauds sont considérés comme fixes...
Voilà que je viens d'apprendre qu'ils ne le seraient pas! exemple s'il le fallait de la "science en marche" ;)
Mais alors qu'en est-il?
- Se déplacent-ils aussi vite que les plaques lithosphériques?
- Ce phénomène concerne-t-il tous les points chauds?
- Que sait-on à l'heure actuelle?

Merci beaucoup!
:D
JM Bardintzeff
Messages : 24
Enregistré le : 20 févr. 2009, 10:03
Lieu de travail ou de résidence : Paris

Re: Les points chauds ne sont pas fixes!?

Message par JM Bardintzeff »

Chère Marie-Claude,
Effectivement la fixité des points chauds a constitué un « postulat » de base, pour estimer les sens des mouvements de plaques et leurs vitesses (Hawaii est le plus bel exemple).
Puis il est apparu que les modèles ne marchaient pas toujours parfaitement. En prenant en compte les différents alignements d’îles du Pacifique (Hawaii, Polynésie française), les calculs de la vitesse de dérive de la plaque pacifique (de l’ordre de 12 cm/an) montraient de faibles variations, parfois positives et parfois négatives. Une explication pouvait être que les points chauds n’étaient pas aussi fixes que cela, ce qui peut se comprendre. Si le point chaud dérive dans le sens de la plaque, la vitesse apparente de celle-ci diminue et inversement.
Alors que les plaques bougent à des vitesses de l’ordre de quelques centimètres par an, certains points chauds (pas tous) pourraient bouger, à une vitesse plus faible, de l’ordre du millimètre par an.
Dans l’océan Atlantique, on remarque que de nombreux points chauds occupent une position « interplaque » (Islande, Açores, Saint-Paul, Ascension, etc.) alors que d’autres sont typiquement « intraplaques » (Canaries, Sainte-Hélène, etc.). Certains points chauds, en dérivant à leur vitesse propre, ont pu se retrouver au niveau d’une dorsale et être capturés (definitivement) par celle-ci. Bien sûr, d’autres points chauds se sont mis en place directement en position « interplaques » ; certains sont même été à l’origine du rifting ou ont joué un rôle important dans celui-ci (Afars, Tristan da Cunha).
Amicalement. JMB
Verrouillé

Retourner vers « J.M. BARDINTZEFF (2009) »