Bonjour, nous sommes 4 élèves de 1S et nous effectuons un TPE sur le problème des aglues vertes en Bretagne.
Nous voulions justifier que les nitrates sont bien responsables de la profilération importante des algues par une experience : En remplacant les algues vertes par des Chlorella vulgaris (qui ont le même métabolisme mais qui sont des algues d'eau douce) et en les faisant pousser dans des milieux ayant des taux de nitrate différents. Nous souhaitons faire cette experience dans des boites de petri pour pouvoir ensuite les comparer grace à Mesurim.
Mais nous ne trouvons pas de milieu de culture à utiliser pour pouvoir les faire se développer. Pouvez vous nous conseiller ?
Merci de votre compréhension.
TPE : Algues vertes en Bretagne
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Re: TPE : Algues vertes en Bretagne
Bonjour.
Faire une expérience, c'est une bonne idée... mais je crains qu'une culture d'algues ne soit pas si simple et il est même possible qu'elles ne se développent pas rien que parce qu'il leur manque un peu de tel ou tel ion.
En faisant "culture de Chlorella" sur Google, le premier lien est celui-ci... ça ne vous convient pas ?
Faire une expérience, c'est une bonne idée... mais je crains qu'une culture d'algues ne soit pas si simple et il est même possible qu'elles ne se développent pas rien que parce qu'il leur manque un peu de tel ou tel ion.
En faisant "culture de Chlorella" sur Google, le premier lien est celui-ci... ça ne vous convient pas ?
Fred SVT inside
Re: TPE : Algues vertes en Bretagne
Merci de votre réponse mais ce milieu ne nous convient pas. En effet nos chlorelles se developpent dans l'eau douce et non dans l'eau de mer. Nous avons finalement trouvé un milieu : Knop où nous pourrons mettre plus ou moins d'azote.
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Re: TPE : Algues vertes en Bretagne
Le KNOP est trop pur, il y manque en particulier des oligo-éléments et il est parfois mal tamponné (pH incorrect ou instable) : achetez plutôt de l'engrais liquide complet (avec oligo-éléments) pour plantes vertes, respectez la dose indiquée sur la notice (à ajouter dans de l'eau du robinet qui a reposé 24 heures pour que le chlore s'en échappe) et ajoutez-y plus ou moins de nitrate.
Veillez à ce que la lumière ne soit pas facteur limitant par défaut (placez vos cultures prés d'une fenêtre de préférence exposée au sud).
Et surtout n'ensemencez qu'avec très peu d'algues, juste assez pour colorer à peine la culture au départ (avec évidemment le même nombre de gouttes de culture-mère dans chacune des boites de Pétri).
A noter que les phosphates ont aussi un rôle dans l'eutrophisation, pensez qu'ils peuvent devenir facteur limitant par défaut dans les cultures supplémentées en azote et agissez en conséquence...
Veillez à ce que la lumière ne soit pas facteur limitant par défaut (placez vos cultures prés d'une fenêtre de préférence exposée au sud).
Et surtout n'ensemencez qu'avec très peu d'algues, juste assez pour colorer à peine la culture au départ (avec évidemment le même nombre de gouttes de culture-mère dans chacune des boites de Pétri).
A noter que les phosphates ont aussi un rôle dans l'eutrophisation, pensez qu'ils peuvent devenir facteur limitant par défaut dans les cultures supplémentées en azote et agissez en conséquence...
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Re: TPE : Algues vertes en Bretagne
Reste à savoir si une culture dans une solution minérale artificielle (KNOP ou autre) n'est pas un "modèle" trop éloigné de la réalité d'un milieu liquide naturel soumis à l'eutrophisation.
Par définition, d'ailleurs, dans le KNOP l'azote est présent en quantité optimale (faites une recherche sur l'optimum, voir aussi "facteur limitant par excès").
Vous risquez donc, même si vos cultures sont "réussies", de vous voir en fin de compte soumis à un flot de questions embarrassantes à l'oral...
Il ne vous faut donc pas rester prisonniers d'un protocole préconçu. A toutes fins utiles sachez que l'eau de mer (ou l'eau de rivière si vous êtes trop loin de la mer ou que vous ne pouvez vous procurer un peu d'eau de mer à partir d'un aquarium marin récifal équilibré), même non polluée, contient naturellement une petite quantité de phytoplancton unicellulaire qui ne demande qu'à se multiplier si certaines facteurs insuffisamment représentés y sont ajoutés. Ce qui ne vous empêche pas d'y ajouter un peu de vos chlorelles si vous y tenez, dans le cas où vous utiliseriez de l'eau de rivière...
Ne pas oublier que si rien ne se développe c'est peut-être aussi que la rivière ou la mer sont ... sous le soleil, la moitié du temps: à vous alors de reconstituer des conditions d'éclairement suffisantes (qui peuvent d'ailleurs être continues d'après le document de Frédéric Labaune) sans apport notable de chaleur, fatale quand le volume d'eau est faible.
Et si rien de visible ne se développe non plus (mais dans ce cas il faut concentrer la culture pour en être certain, par centrifugation par exemple), et bien c'est l'idée et l'essai d'expérimentation qui comptent en TPE, pas nécessairement le succès pratique.
Par analogie (là cela concerne un autre nutriment des algues, le fer), voir les expériences en milieu clos de John Martin : http://www.larecherche.fr/content/reche ... e?id=21981
Par définition, d'ailleurs, dans le KNOP l'azote est présent en quantité optimale (faites une recherche sur l'optimum, voir aussi "facteur limitant par excès").
Vous risquez donc, même si vos cultures sont "réussies", de vous voir en fin de compte soumis à un flot de questions embarrassantes à l'oral...
Il ne vous faut donc pas rester prisonniers d'un protocole préconçu. A toutes fins utiles sachez que l'eau de mer (ou l'eau de rivière si vous êtes trop loin de la mer ou que vous ne pouvez vous procurer un peu d'eau de mer à partir d'un aquarium marin récifal équilibré), même non polluée, contient naturellement une petite quantité de phytoplancton unicellulaire qui ne demande qu'à se multiplier si certaines facteurs insuffisamment représentés y sont ajoutés. Ce qui ne vous empêche pas d'y ajouter un peu de vos chlorelles si vous y tenez, dans le cas où vous utiliseriez de l'eau de rivière...
Ne pas oublier que si rien ne se développe c'est peut-être aussi que la rivière ou la mer sont ... sous le soleil, la moitié du temps: à vous alors de reconstituer des conditions d'éclairement suffisantes (qui peuvent d'ailleurs être continues d'après le document de Frédéric Labaune) sans apport notable de chaleur, fatale quand le volume d'eau est faible.
Et si rien de visible ne se développe non plus (mais dans ce cas il faut concentrer la culture pour en être certain, par centrifugation par exemple), et bien c'est l'idée et l'essai d'expérimentation qui comptent en TPE, pas nécessairement le succès pratique.
Par analogie (là cela concerne un autre nutriment des algues, le fer), voir les expériences en milieu clos de John Martin : http://www.larecherche.fr/content/reche ... e?id=21981
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Re: TPE : Algues vertes en Bretagne
Concernant les moyens de lutte contre les nitrates, les Cultures Intermédiaires Pièges A Nitrates (CIPAN) sont efficaces.
Vous trouverez certainement des chiffres sur le site de la Chambre d'Agriculture de votre région. En voici concernant l'Oise.
NITRATES/CIPAN/OISE.
Le site de la Chambre d'Agriculture (CA) de Picardie publie un bilan des analyses d'azote du sol en « sortie hiver ». Ces analyses ont été réalisées chez des agriculteurs. Elles sont très « parlantes ».
Voir la rubrique « Production » puis « Production végétale », dossier : « Reliquats azotés 2015 ».
NITRATES : DES AGRICULTEURS PICARDS SENSIBILISES
Comme dans de nombreuses régions, un grand nombre d'agriculteurs Picards procèdent chaque année en « sortie hiver » à l 'analyse de l'azote minéral de leurs parcelles.
Les analyses d'azote sont réalisées sur 3 horizons de sol :
0 à 30 cm de profondeur
30 à 60 cm de profondeur,
60 à 90 cm de profondeur.
Différentes situations ont été observées : avec ou sans CIPAN (Cultures Intermédiaires Pièges à Nitrates). La CA de l'Oise publie une synthèse des analyses réalisées dans l'Oise. La page 7 est particulièrement intéressante.
On y voit qu'avec CI
PAN, l'azote du sol est surtout concentré dans les horizons 0-30 cm et 30-60 cm.
Résultats (unités d'azote) :
SANS CIPAN :
0 à 30 cm de profondeur : 18
30 à 60 cm de profondeur : 24
60 à 90 cm de profondeur : 22
AVEC CIPAN :
0 à 30 cm de profondeur : 23
30 à 60 cm de profondeur : 27
60 à 90 cm de profondeur : 21
Vous trouverez certainement des chiffres sur le site de la Chambre d'Agriculture de votre région. En voici concernant l'Oise.
NITRATES/CIPAN/OISE.
Le site de la Chambre d'Agriculture (CA) de Picardie publie un bilan des analyses d'azote du sol en « sortie hiver ». Ces analyses ont été réalisées chez des agriculteurs. Elles sont très « parlantes ».
Voir la rubrique « Production » puis « Production végétale », dossier : « Reliquats azotés 2015 ».
NITRATES : DES AGRICULTEURS PICARDS SENSIBILISES
Comme dans de nombreuses régions, un grand nombre d'agriculteurs Picards procèdent chaque année en « sortie hiver » à l 'analyse de l'azote minéral de leurs parcelles.
Les analyses d'azote sont réalisées sur 3 horizons de sol :
0 à 30 cm de profondeur
30 à 60 cm de profondeur,
60 à 90 cm de profondeur.
Différentes situations ont été observées : avec ou sans CIPAN (Cultures Intermédiaires Pièges à Nitrates). La CA de l'Oise publie une synthèse des analyses réalisées dans l'Oise. La page 7 est particulièrement intéressante.
On y voit qu'avec CI
PAN, l'azote du sol est surtout concentré dans les horizons 0-30 cm et 30-60 cm.
Résultats (unités d'azote) :
SANS CIPAN :
0 à 30 cm de profondeur : 18
30 à 60 cm de profondeur : 24
60 à 90 cm de profondeur : 22
AVEC CIPAN :
0 à 30 cm de profondeur : 23
30 à 60 cm de profondeur : 27
60 à 90 cm de profondeur : 21