AINS et glucocorticoïdes

Nos questions en immunologie en janvier et février
Verrouillé
A.CHAGNEAU
Messages : 36
Enregistré le : 08 déc. 2010, 15:27
Lieu de travail ou de résidence : La Roche sur Yon

AINS et glucocorticoïdes

Message par A.CHAGNEAU »

Bonjour,

je suis en train de préparer un tableau comparatif entre les AINS et les AIS. Je pense avoir compris leur mode d'action sur la voie de synthèse des éicosanoïdes.
Les glucocorticoïdes, intervenant sur la phospholipase et COX 2 notamment, doivent avoir un effet anti-inflammatoire, antipyrétique et anti-analgésique. C'est également ce qu'on peut conclure sur les AINS qui empêchent la formation des prostaglandines.
Je comprends l'augmentation des effets indésirables pour les AIS par rapport à AINS , mais existe-t-il une différence sur leurs effets anti-inflammatoire, antipyrétique et anti-analgésique?


Merci
Eric ESPINOSA
Messages : 82
Enregistré le : 05 janv. 2009, 19:21

Re: AINS et glucocorticoïdes

Message par Eric ESPINOSA »

Bonjour,
Voila quelques éléments de réponse
Les AINS classiques (aspirine et ibuprofène diclofénac…) inhibent les cyclooxygenases COX1 et COX2et bloquent donc la biosynthèse des prostaglandines. Le fait d’inhiber la COX1 (dont le rôle n’est pas uniquement inflammatoire) est responsables de leurs effets secondaires (digestifs). De nouvelles molécules sont plus sélectives de la COX2 et ont moins d’effets indésirables.
https://ejournals-library-ualberta-ca.g ... /4128/3358" onclick="window.open(this.href);return false;

Les AIS jouent à de nombreux niveaux sur de nombreux mécanismes immunitaires :
- comme les AINS ils jouent sur la biosynthèse des eicosanoides en bloquant la PLA2 la première enzyme donc jouent sur tous les eicosanoides (contrairement aux AINS qui jouent que sur les prostaglandines)
- ils interfèrent avec les voies de signalisation des récepteurs de l’immunité innée (bloquent la voie NFkB, interfèrent avec la voie des MAPKinases. De ce fait ils ont un très large effet sur les processus inflammatoires et plus largement immunitaires puisqu’ils interfèrent avec l’action de nombreuses cytokines cytokines. A forte dose et sur la durée les AIS sont immunosuppresseurs. Ils sont donc aussi de bons antipyrétiques en inhibant les cytokines inflammatoires comme l’IL-1 notamment.
- Ils bloquent la transcription de gènes proinflammatoires en acétylant les histones

http://www.sassit.co.za/Journals/ICU/En ... eroids.pdf" onclick="window.open(this.href);return false;
http://mend.endojournals.org/content/23 ... l.pdf+html" onclick="window.open(this.href);return false;
Verrouillé

Retourner vers « E. ESPINOSA (2013) »